Santé d'une personne avec une prostate

Andropause

L’andropause, survenant généralement entre l’âge de 45 et 55 ans, est causée par une diminution graduelle des taux de testostérone dans le corps. Caractérisée par des changements physiques, psychologiques et sexuels, l’andropause n’est toutefois pas vécue par toutes les personnes ayant une prostate. Environ 30 % de celles-ci ressentiront des symptômes ressemblant à :

  • une dysfonction érectile
  • une diminution de la libido
  • de l’insomnie, de la fatigue et de l’irritabilité
  • des troubles de la mémoire et de la concentration
  • des palpitations cardiaques
  • une diminution de la force et de la masse musculaires
  • une variation de la pilosité (barbe et poils)
  • des bouffées de chaleur et sueurs nocturnes
  • une augmentation et une nouvelle répartition de la masse graisseuse
  • une augmentation de la fragilité des os
  • de l’anémie

Est-ce possible de réduire l’inconfort lié à l’andropause?

Oui! Souvent incommodants, les symptômes liés à l’andropause peuvent être allégés par plusieurs traitements. Parlez-en à votre pharmacien·ne ou à votre médecin. Dans certains cas, un suivi médical pourrait être indiqué.

Dysfonctions érectiles

Quand on parle de dysfonctions érectiles, il est question d’une incapacité ou d’une difficulté à atteindre ou maintenir une érection satisfaisante.

Est-ce que c’est moi le problème?

Pas du tout! Les troubles de l’érection sont beaucoup plus fréquents qu’on le pense. Ils peuvent par contre susciter beaucoup de honte et de détresse chez les personnes qui en font l’expérience.

Alors c’est quoi, les causes?

Plusieurs causes peuvent être en jeu.

1 - Causes vasculaires
Les troubles peuvent être de type vasculaire, c'est-à-dire que le sang a de la difficulté à se rendre au pénis et/ou à y rester. Ceci peut être dû à l’âge, au tabagisme, à la consommation de substances comme la cocaïne, au diabète ou à des faibles taux de testostérone.

2 - Causes neurologiques
Les troubles peuvent être de type neurologique et résulter notamment d’un accident vasculaire cérébral, de la sclérose en plaque, de lésions à la moelle épinière, des lésions chirurgicales ou de troubles liés au système nerveux.

3 - Causes psychologiques et/ou relationnelles
Les troubles peuvent également être le résultat de facteurs psychologiques comme l’anxiété, la dépression, l’anxiété de performance sexuelle, le stress, la culpabilité ou être dues à des difficultés relationnelles. Les troubles de l’érection d’origine psychologique peuvent être acquis à long terme ou être circonstanciels et propres à des moments, des endroits ou des partenaires en particulier.

Les causes physiologiques sont souvent accompagnées de facteurs de risque psychologiques qui peuvent aggraver les symptômes de la dysfonction.

Que faire si je suis affecté par une dysfonction érectile?

Comme les causes varient grandement, il est important de faire un suivi approprié avec un·e sexologue et/ou un·e médecin.

Il existe plusieurs options de traitements pour la dysfonction érectile, mais leur efficacité repose sur l’identification adéquate des causes et facteurs de risques.

Un traitement est-il possible?

Plusieurs traitements sont possibles et peuvent vous permettre de retrouver une vie sexuelle et intime satisfaisante. Tout dépend des causes en jeu. Il est notamment possible de :

  • Prendre des médicaments qui vont jouer sur le flux sanguin vers le pénis
  • Prendre des traitements hormonaux si un déficit de testostérone est en cause
  • Avoir recours à des procédures chirurgicales
  • Suivre une sexothérapie pour identifier et travailler les facteurs d’ordre psychologiques et/ou relationnels

N'hésitez pas à aborder le sujet avec nos pharmacien·ne·s qui pourront vous parler des différentes options de traitements disponibles.

Chemsex/PnP

Le chemsex ou party and play (PnP) sont des termes utilisés pour désigner l’utilisation de substances psychoactives – des drogues – lors d’activités sexuelles.

Le PnP est une pratique plus popularisée chez hommes gais, bisexuels et queers ayant des relations sexuelles avec des hommes. Elle se fait souvent en groupe. Les substances habituellement utilisées sont la méthamphétamine (crystal meth), le GHB/GBL, la kétamine, les nouveaux produits de synthèse (NPS) et parfois d’autres substances comme la cocaïne, l’alcool ou la médication pour aider avec la dysfonction érectile.

Est-ce que je me mets à risque?

Que ce soit pour réduire l’inhibition, augmenter les sensations et le plaisir ou pour bonifier sa performance sexuelle, le PnP n’est pas sans risque. L’usage de substances psychoactives peut altérer notre jugement quant à nos limites, ou amener à essayer des pratiques plus hard – la douleur étant ressentie moins fortement.

Certaines drogues utilisées pour le chemsex peuvent avoir des interactions potentiellement dangereuses avec certains médicaments fréquents, dont certains pour traiter le VIH. Adressez-vous à notre équipe pour obtenir plus d’informations à ce sujet. Tout cela, de façon confidentielle et sans jugement.

Vous êtes un homme GBTQ+ pratiquant le Chemsex et avez besoin de ressources et/ou d’accompagnement pour réduire, arrêter ou interroger votre pratique? Découvrez l’offre de l’organisme REZO.

Comment réduire mon niveau de risque lors du chemsex ou du PnP?

  • Apportez des protections physiques en quantité suffisante et adaptées à vos pratiques : des condoms, des doigts de latex ou des gants de latex si vous voulez donner ou recevoir du fisting.
  • Assurez-vous d’avoir pris vos doses de PrEP si ça s’applique.
  • Utilisez BEAUCOUP de lubrifiant pour limiter les dommages à votre muqueuse.
  • Informez-vous sur les drogues, leurs effets et amenez vos propres drogues, seulement dans la quantité dont vous avez besoin pour éviter les mauvais trips ou les surdoses.
  • Apportez avec vous du naloxone si ça s’applique. Des trousses de naloxone sont distribuées gratuitement à la Pharmacie du Village à toute personne qui en fait la demande.
  • Apportez votre matériel de consommation pour les drogues par inhalation ou injection (pailles, aiguilles, pipes, filtres, etc.) et ne les partagez pas. Des trousses de matériel d'injection stérile sont distribuées gratuitement à la Pharmacie du Village à toute personne qui en fait la demande.
  • Buvez beaucoup d’eau et assurez-vous de manger un minimum, même si les drogues vous coupent l’appétit.
  • Si vous n'utilisez pas la PrEP ni les protections physiques, utilisez d’autres stratégies de réduction des risques comme la PPE (demandez-le à votre pharmacien·ne dans les 72h post exposition)
  • Effectuez des dépistages réguliers (aux 3 mois) et abordez le PnP avec votre médecin si vous êtes confortable.

L’alopécie

L'alopécie est un trouble courant chez les personnes avec une prostate. Elle est caractérisée par une perte de cheveux partielle ou complète sur le cuir chevelu. Cette condition peut être causée par divers facteurs, tels que l'hérédité, le stress, les changements hormonaux, les maladies auto-immunes, les infections du cuir chevelu ou les effets secondaires de certains médicaments.

L'alopécie androgénétique, également connue sous le nom de calvitie masculine, est la forme la plus courante d'alopécie. Elle est causée par la sensibilité des follicules pileux aux hormones mâles, telles que la testostérone, qui peut entraîner une réduction de la croissance des cheveux et leur chute.

Il existe différents traitements pour l'alopécie chez l'homme, en fonction de la cause sous-jacente. Les options de traitement peuvent inclure des médicaments, des lotions ou des crèmes pour stimuler la croissance des cheveux, des interventions chirurgicales telles que la greffe de cheveux, ou des changements de style de vie pour réduire le stress et améliorer la santé globale.

Il est important de consulter un·e professionnel·le de la santé si vous constatez une perte de cheveux excessive ou inhabituelle, car cela peut être le signe d'un problème de santé sous-jacent qui doit être traité.

Si vous avez des questions ou avez besoin d’informations sur les différentes options de traitements médicamenteux pour l’alopécie, n’hésitez pas à en parler à un·e de nos pharmacien·ne·s.

Vous avez une question?

Notre équipe est disponible pour répondre à vos questions. En cas de doute, venez-nous voir. Vous n’êtes jamais seul·e.