Est-ce que la PrEP est seulement pour les hommes homosexuels?

Non, absolument pas. C'est l'une des idées fausses les plus tenaces concernant la PrEP.

Historiquement, les premières études et les campagnes de promotion ont beaucoup ciblé les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH), car ils représentaient (et représentent encore) une des populations les plus touchées par l'épidémie de VIH. C'est pourquoi cette association est si forte dans l'esprit des gens.

Mais la réalité est beaucoup plus large.

Le seul vrai critère : le risque, pas le genre ni l'orientation

La PrEP s'adresse à TOUTE personne séronégative qui est à risque substantiel de contracter le VIH, peu importe son genre, son orientation sexuelle, son origine ou son mode de vie. Le virus ne fait pas de distinction, la prévention non plus.

Le risque peut venir de plusieurs situations et concerner de nombreuses personnes, incluant :

  • Les femmes (cisgenres et transgenres) et les personnes non-binaires, notamment si elles ont des partenaires dont le statut VIH est inconnu ou qui viennent de régions où le VIH est plus présent.
  • Les personnes qui utilisent des drogues injectables (UDI) et qui pourraient partager du matériel.
  • Les travailleur·euse·s du sexe.
  • Les personnes ayant des partenaires multiples ou des partenaires qui ont eux-mêmes des partenaires multiples.

Un accès équitable : notre engagement

Nous reconnaissons que pour beaucoup de personnes, l'accès à des soins de santé préventifs comme la PrEP peut être semé d'embûches. La stigmatisation, les barrières linguistiques ou culturelles, une méfiance légitime envers le système de santé, ou simplement un manque d'information ciblée sont des réalités.

Cela est particulièrement vrai pour certaines communautés, incluant les communautés autochtones, les communautés noires, les personnes racisées ou les personnes migrantes, qui font face à des inégalités systémiques en matière de santé et donc à des risques parfois accrus.

Notre rôle, en tant que professionnel·le·s de la santé de première ligne, est de travailler à briser ces barrières. Nous nous engageons à offrir un espace sécuritaire, confidentiel et sans jugement, où chaque personne, quelle que soit sa réalité, peut discuter de sa santé sexuelle et accéder à la PrEP si c'est la bonne option pour elle.