Foire aux questions

Oui, absolument. C'est très simple.

Vous pouvez transférer uniquement votre ordonnance de PrEP ou l'ensemble de votre dossier chez nous pour profiter de nos services de livraison rapides et discrets, et de notre approche spécialisée en santé sexuelle.


Comment faire le transfert?

Vous pouvez soit nous contacter directement par téléphone ou courriel, soit remplir notre formulaire de transfert en ligne. Notre équipe s'occupera de tout le processus pour vous, sans tracas.

Et pour mon suivi médical?

Vous avez le choix! Vous pouvez continuer le suivi avec votre médecin ou l'infirmier·ère qui vous suit actuellement, ou confier l'ensemble de vos soins à notre clinique PrEP. Nous créerons avec vous un plan de soins qui respecte vos préférences et votre confort.

Pas de panique, nous pouvons vous aider à renouveler votre PrEP rapidement.

Chaque situation est différente, mais notre objectif est de vous garantir un accès simple et sécuritaire à la PrEP, sans délai inutile ni jugement.

Si votre ordonnance précédente venait de notre pharmacie :

Contactez-nous directement via notre page contact ou notre messagerie sécurisée AIRIX. Nous évaluerons votre situation pour assurer un renouvellement rapide et sécuritaire de votre traitement.

Selon le temps écoulé, de nouveaux tests de dépistage (VIH, ITSS, fonction rénale) sont nécessaires avant de poursuivre. Nous vous guiderons vers les options de dépistage les plus simples et accessibles pour vous.

Si votre ordonnance venait d’une autre pharmacie :

Contactez-nous quand même. Nous avons plusieurs solutions pour vous. Nous pouvons prendre en charge le transfert de votre dossier ou vous planifier une consultation avec notre équipe clinique pour une nouvelle ordonnance.

L'inscription est simple, rapide et se fait en trois étapes faciles.

Le processus est conçu pour être entièrement confidentiel et ne nécessite aucune référence d'un médecin.


1. Créez votre compte sécurisé

Cliquez sur le bouton « Démarrer » pour accéder à notre plateforme. Vous y créerez votre compte et remplirez un court questionnaire médical pour évaluer vos besoins.

2. Planifiez votre consultation

Une fois le questionnaire soumis, vous pourrez choisir une plage horaire pour votre consultation. Vous pouvez la faire par téléphone ou en personne à la pharmacie, selon votre préférence.

3. Rencontrez un·e professionnel·le

Lors de cette rencontre, un·e de nos professionnel·le·s de la santé confirmera que la PrEP est une bonne option pour vous, répondra à vos questions et, si tout est conforme, pourra vous prescrire le traitement.

Notre parcours est conçu pour être simple, rapide et confidentiel.

Voici les trois grandes étapes pour commencer la PrEP avec nous, souvent en quelques jours seulement.


1. Consultation initiale

Après avoir rempli notre questionnaire en ligne, vous planifiez une rencontre (par téléphone ou en personne) avec un·e de nos professionnel·le·s. Durant cette consultation, nous confirmons que la PrEP est une bonne option pour vous, nous répondons à vos questions et nous choisissons ensemble le type de PrEP qui vous convient le mieux.

2. Dépistage et analyses

Nous vous prescrivons ensuite les analyses de laboratoire requises (VIH, ITSS, fonction rénale). Vous pouvez faire ces tests dans un laboratoire près de chez vous, dans un centre de dépistage public, ou directement avec notre infirmier à la pharmacie.

3. Début du traitement

Une fois vos résultats d'analyses reçus, nous pouvons vous remettre votre premier traitement de PrEP. Vous pouvez le récupérer en personne ou opter pour notre service de livraison gratuite, rapide et discrète partout au Québec.

Avant de débuter la PrEP, il est obligatoire de réaliser un bilan médical complet pour des raisons de sécurité :

  • Test de dépistage du VIH : Il est impératif de confirmer que vous êtes séronégatif (c’est-à-dire non porteur du VIH) avant de débuter la PrEP. Un test sanguin de 4e génération est privilégié pour fiabilité. (Les autotests ou tests rapides ne sont généralement pas suffisants dans ce contexte, car un résultat négatif doit être certain avant de commencer le traitement prophylactique).
  • Bilan sanguin général : notamment une analyse de la fonction rénale (mesure de la créatinine) car selon l’option de PrEP choisie, un des médicaments peut affecter légèrement les reins chez certaines personnes. Vérifier que vos reins fonctionnent bien avant (et pendant) le traitement est donc recommandé.
  • Dépistage des hépatites : une sérologie de l’hépatite B est souvent faite, car le traitement PrEP (contenant du ténofovir) a une action sur ce virus. Si vous étiez porteur de l’hépatite B, la PrEP doit être gérée avec précaution. Une vérification de l’hépatite C peut aussi être proposée, ainsi qu’une mise à jour de vos vaccins (par exemple vaccination hépatite B ou HPV) en fonction des résultats.
  • Dépistage des autres ITSS : Un dépistage complet des infections sexuellement transmissibles est généralement proposé en même temps (par exemple syphilis par prise de sang, et gonorrhée/chlamydia par prélèvements urinaires et/ou gorge/anaux selon vos pratiques). Cela permet de traiter immédiatement toute IST détectée avant de commencer la PrEP..
  • Autres analyses : Chez les patientes, un test de grossesse peut être réalisé (la PrEP est compatible avec la grossesse, mais il est important de le savoir). Le professionnel peut adapter le bilan à votre situation personnelle.

En résumé, ce bilan initial vise à s’assurer que vous n’avez pas déjà le VIH (sinon un traitement différent est nécessaire), que vous n’avez pas de contre-indications médicales, et à traiter ou vacciner si besoin pour d’autres infections. Ces tests peuvent paraître nombreux, mais ils sont généralement regroupés dans une même prise de sang et quelques prélèvements, habituellement effectués en une seule visite de dépistage.

Nous vous guiderons pour réaliser facilement le bilan initial. Plusieurs options existent selon le service :

  • Dans une clinique de dépistage ITSS : Vous pouvez choisir une clinique qui effectue des dépistages en santé sexuelle. Nous vous enverrons une ordonnance pour les tests supplémentaires (par exemple pour la fonction rénale) à effectuer que vous pourrez remettre à la clinique au moment de votre rendez-vous. Vous pouvez trouver une liste des cliniques de santé sexuelle du Québec ici.
  • En laboratoire d’analyses médicales : Nous vous envoyons une ordonnance pour réaliser les tests requis. Vous pourrez ainsi vous présenter dans un labo de votre choix pour la prise de sang et les prélèvements. Si vous optez pour un laboratoire privé, la plupart des assurances privées remboursent les frais pour ces tests.
  • À notre pharmacie : Avec notre infirmier clinicien, nous offrons des rendez-vous pour dépistages VIH, ITSS et prélèvements complets pour nos patients suivis par notre clinique de PrEP. Les frais de 45$ incluent tout et sont remboursables par la plupart des assurances privées. Prenez rendez-vous sur notre page clic-santé.

Dans tous les cas, la procédure vous sera expliquée pas à pas.

En général, le processus est rapide : souvent une semaine ou moins.

Le délai principal dépend du temps nécessaire pour faire vos analyses de laboratoire. Voici une idée du déroulement typique :

Le parcours habituel

  • Inscription et consultation : Se font rapidement, souvent le jour même ou le lendemain.
  • Analyses de laboratoire : C'est l'étape qui peut varier. Une fois votre rendez-vous de dépistage passé, nous recevons généralement les résultats en quelques jours.
  • Début du traitement : Dès que nous avons vos résultats et que tout est conforme, nous pouvons vous remettre votre traitement.

En pratique, un patient qui s'inscrit en début de semaine peut souvent commencer son traitement avant la fin de la semaine.

Exceptions et situations particulières

  • PrEP injectable : Nous devons absolument attendre le résultat de votre test VIH avant la première injection. Un court délai supplémentaire peut être nécessaire pour planifier ce premier rendez-vous d'injection.
  • Besoin urgent : Si vous avez un besoin pressant (un voyage imminent, par exemple), informez-en le ou la pharmacien·ne. Des solutions temporaires, comme débuter avec une PEP, peuvent parfois être envisagées.
  • Résultats ou vaccins existants : Si vous avez des résultats de tests récents ou si vos vaccins sont à jour, cela peut accélérer le processus.

Notre objectif est de vous donner accès à la PrEP sans délai inutile, tout en assurant votre sécurité à chaque étape.

Les deux approches sont efficaces et reconnues; le meilleur choix dépend de vos besoins. L'important est de recevoir un accompagnement de qualité, avec lequel vous êtes à l'aise. La téléconsultation et les rencontres en personne ont chacune leurs avantages.


Pourquoi la consultation à distance est-elle une option essentielle?

Recommandée par des études et des organisations comme l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la téléconsultation est un outil crucial pour améliorer l'accès à la prévention du VIH. Elle offre :

  • Discrétion et confort : Plusieurs trouvent plus simple de discuter de sexualité ou d'identité sans le stress d'un face-à-face.
  • Accessibilité : C'est une solution vitale pour les personnes en régions éloignées ou dans des milieux où la stigmatisation est un obstacle aux soins.
  • Gain de temps : Elle élimine les déplacements et le temps d'attente souvent associés aux rendez-vous traditionnels.

L'importance de la confiance et de l'expertise

Que ce soit à distance ou en personne, le lien de confiance avec votre professionnel·le est primordial. Un suivi de PrEP optimal exige plus qu'une simple prescription; il requiert une expertise pointue.

Bien que la loi permette à tous les pharmaciens du Québec de prescrire la PrEP, un accompagnement sécuritaire et adapté demande une sensibilité et des connaissances spécifiques (enjeux LGBTQ+, réalités transculturelles, etc.). Notre équipe se consacre à la santé sexuelle et suit des formations continues pour garantir ce niveau d'expertise.

Et si je préfère une rencontre en personne?

C'est tout à fait possible et nous vous accueillerons chaleureusement. Le contact humain direct est précieux, et nous offrons des consultations confidentielles dans nos locaux pour ceux qui le préfèrent. Vous pouvez aussi choisir un·e pharmacien·ne de quartier avec qui vous avez déjà une relation de confiance.

Les limites à connaître sur les services à distance

La transparence est essentielle. La téléconsultation a des limites :

  • Certaines situations urgentes, comme la PPE (prophylaxie post-exposition), ou un besoin d'examen physique (prise de tension, etc.) ne sont pas adaptées à ce format.
  • La technologie comporte des risques inhérents pour la confidentialité, même avec des plateformes sécurisées.

Dans tous les cas, un suivi en personne peut être organisé si nécessaire.

Cliquez ici pour une liste de ressources de PrEP partout au Québec!

La PrEP est une stratégie de prévention du VIH extrêmement efficace, similaire à une pilule contraceptive, mais pour le VIH. Elle consiste à prendre un médicament avant une exposition potentielle au virus pour l'empêcher de vous infecter.


Comment ça fonctionne?

La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) est un traitement antirétroviral qu'une personne séronégative prend avant et pendant les périodes à risque. Les médicaments se diffusent dans votre corps et créent une sorte de « bouclier » qui empêche le VIH de s'installer et de se multiplier si vous y êtes exposé·e.

Ainsi, si vous prenez correctement la PrEP, le virus ne peut pas infecter vos cellules et vous restez séronégatif·ve.

Ce qu'il faut savoir

  • Protection ciblée : La PrEP protège uniquement contre le VIH. Elle ne prévient pas les autres ITSS.
  • Ce n'est pas un vaccin ni un remède : La protection dure tant que le traitement est pris correctement.

Cliquez ici pour des informations complètes sur tous les types de PrEP

Lorsqu'elle est prise correctement, la PrEP est extrêmement efficace, réduisant le risque de contracter le VIH de plus de 99 %. L'efficacité de la PrEP orale est directement liée à votre régularité. C'est un outil de prévention fiable et essentiel.


La clé : prendre le traitement comme prescrit

Les études montrent que la protection est maximale (plus de 99 %) chez les personnes qui prennent leur traitement de façon rigoureuse (chaque jour ou selon le schéma recommandé). Une mauvaise observance, comme des oublis fréquents, réduit considérablement cette efficacité.

Une nouvelle option : la PrEP injectable

La PrEP injectable est une nouvelle option qui assure une protection constante sans avoir à penser à prendre des comprimés. Une injection tous les deux mois vous protège en tout temps.

La PrEP : un outil dans une stratégie de santé globale

Bien que très efficace contre le VIH, la PrEP devrait faire partie d'une approche de prévention complète qui inclut :

  • Le dépistage régulier des autres ITSS.
  • Prioriser l'utilisation du condom selon les contextes.
  • La vaccination (hépatite B, VPH).
  • La connaissance du statut de vos partenaires et la connaissance que I=I (Indétectable = Intransmissible) : une personne vivant avec le VIH sous traitement efficace ne transmet pas le virus.

La protection n'est pas toujours instantanée; le délai d'efficacité dépend du type de PrEP que vous utilisez. Chaque méthode a son propre protocole pour atteindre une protection maximale.


PrEP Orale Quotidienne

C'est la méthode la plus étudiée. Le délai varie selon le type de rapport sexuel :

  • Rapports anaux : La protection est optimale après 7 jours de prise continue.
  • Rapports vaginaux : La protection est optimale après 21 jours de prise continue.

PrEP Orale "à la demande" (2-1-1)

Cette méthode offre une protection très rapide pour les rapports anaux uniquement.

  • Protection : Efficace dès 2 heures après la première double dose (2 comprimés), à condition de bien suivre le protocole complet (2-1-1).

PrEP Injectable

Cette méthode offre une protection continue pour tous les types de rapports sexuels.

  • Protection : La protection est considérée comme optimale 7 jours après la première injection.

Il est essentiel de respecter ces délais et d'utiliser une protection additionnelle (comme le condom) avant que la protection maximale ne soit atteinte.

Non, pas nécessairement. Il existe deux modes de prise pour la PrEP orale, et le choix dépend de vos besoins.

Les deux méthodes sont très efficaces lorsqu'elles sont suivies correctement. Votre pharmacien·ne vous aidera à choisir la meilleure option pour vous.


Option 1 : La PrEP en continu (prise quotidienne)

C'est le schéma le plus courant et le seul recommandé pour tous les types de rapports sexuels (anaux et vaginaux).

  • Comment ça fonctionne : Vous prenez un comprimé chaque jour, environ à la même heure.
  • Idéal pour : Les personnes qui ont des rapports sexuels fréquents, imprévisibles, ou pour toute personne ayant des rapports vaginaux. C'est aussi la seule option pour les personnes vivant avec une hépatite B chronique.
  • Avantage : Offre une protection constante et maximale, sans avoir à planifier et prédire vos rapports sexuels.

Option 2 : La PrEP "à la demande" (schéma 2-1-1)

Cette méthode flexible est une option validée uniquement pour les rapports sexuels anaux (insertifs ou réceptifs).

  • Comment ça fonctionne (protocole 2-1-1) :
    1. Prenez 2 comprimés en même temps, entre 2 et 24 heures avant le rapport sexuel.
    2. Prenez 1 comprimé, 24 heures après la première prise.
    3. Prenez 1 dernier comprimé, 24 heures plus tard (soit 48h après la première prise).
  • Idéal pour : Les personnes qui peuvent anticiper leurs rapports ou qui en ont de façon plus occasionnelle.
  • Avantage : Réduit le nombre total de comprimés à prendre.

Important : Ne changez jamais de mode de prise sans en parler à un·e professionnel·le de la santé. Le schéma "à la demande" doit être suivi à la lettre pour être efficace.

La décision d'arrêter la PrEP doit toujours être discutée avec un·e professionnel·le de la santé.

Ceci garantit un arrêt sécuritaire et vous permet de planifier les prochaines étapes. On ne peut pas simplement arrêter le traitement du jour au lendemain après un rapport à risque.


Arrêt de la PrEP Orale (comprimés)

Pour être protégé·e contre une exposition qui aurait pu survenir lors de votre dernier rapport, il faut continuer à prendre les comprimés pendant un certain temps (c'est ce qu'on appelle la "queue").

  • Après un rapport anal :

    • Si vous prenez la PrEP en continu, il est recommandé de la poursuivre pendant 2 à 7 jours après le dernier rapport à risque. Votre pharmacien·ne vous indiquera la durée exacte pour vous.
    • Si vous prenez la PrEP à la demande (2-1-1), le protocole inclut déjà les prises post-rapport. Assurez-vous de bien le terminer.
  • Après un rapport vaginal :

    • Il est recommandé de continuer la PrEP pendant 7 jours après le dernier rapport à risque.

Arrêt de la PrEP Injectable

L'arrêt de la PrEP injectable est plus complexe, car le médicament reste dans votre corps à une concentration qui diminue lentement pendant plusieurs mois.

  • Risque de résistance : Durant cette période, si vous êtes exposé·e au VIH, le virus pourrait développer des résistances aux médicaments.
  • Prévention obligatoire : Pour cette raison, il est crucial d'utiliser une autre méthode de prévention (comme la PrEP en comprimés ou le condom) pendant près d'un an après la dernière injection.

La reprise de la PrEP est toujours possible

La vie change, et vos besoins en prévention aussi. Si vous souhaitez recommencer la PrEP après une pause, c'est simple : il suffit de refaire un bilan de dépistage complet et de consulter un·e professionnel·le. Ne reprenez jamais d'anciens comprimés sans un nouvel avis médical.

Oui, la décision d'arrêter vous appartient, mais un arrêt sécuritaire doit TOUJOURS être planifié avec votre équipe de soins.

Contrairement aux pilules, on ne peut pas simplement cesser les injections. Il est crucial de planifier l'arrêt pour éviter des risques importants.


Pourquoi un arrêt planifié est-il essentiel?

Le médicament de la PrEP injectable reste dans votre corps pendant plusieurs mois après la dernière injection (la « queue » pharmacologique). Durant cette période, le niveau de médicament est trop bas pour vous protéger efficacement, mais assez élevé pour que le VIH puisse développer des résistances si une infection survenait. C'est ce risque que nous voulons absolument éviter.

La stratégie de sécurité : la transition vers la PrEP orale

Pour éliminer ce risque, la recommandation standard est de passer à la PrEP en comprimés (PrEP orale) pour couvrir la période de la « queue ». Cette transition assure que votre protection contre le VIH reste à 100 % pendant que le médicament injectable quitte votre corps.

Et si mon risque d'exposition au VIH disparaît complètement?

Si votre situation change et que vous n'êtes plus à risque (ex: relation monogame stable avec un partenaire séronégatif de confiance, abstinence), la discussion sur l'arrêt est tout à fait pertinente.

Même dans ce cas, il est essentiel de planifier cet arrêt avec un·e professionnel·le comme nos pharmacien·ne·s. Nous évaluerons ensemble votre situation. Une transition vers la PrEP orale pourrait quand même être recommandée pour une sécurité maximale, ou une autre stratégie de suivi pourrait être envisacée. L'important est que la décision soit prise de manière éclairée et sécuritaire.

Votre plan d'action pour un arrêt sécuritaire

  1. Discutez de votre projet d'arrêt avec nous bien avant la date de votre prochaine injection.
  2. Planifiez la transition ou la stratégie de suivi avec notre équipe.
  3. Assurez votre protection pendant toute la durée recommandée pour garantir votre sécurité.

C'est une question essentielle. La réponse dépend entièrement de votre couverture d'assurance, mais la bonne nouvelle, c'est qu'il existe de nombreuses solutions pour rendre la PrEP accessible.

Voici comment ça fonctionne généralement au Québec :

  • Si vous êtes couvert·e par la RAMQ (régime public) : La PrEP (générique et certaines marques) est couverte par le régime public. Vous paierez une partie du coût chaque mois (la coassurance) jusqu'à atteindre votre contribution annuelle maximale. Peu importe le prix total du médicament, votre dépense est plafonnée chaque année par la RAMQ. Ce plafond rend le coût prévisible.

  • Si vous êtes couvert·e par une assurance privée (emploi, conjoint, parents, etc.) : Tous les régimes privés au Québec couvrent la PrEP. Le montant remboursé varie énormément d'un plan à l'autre. C'est ici qu'une soumission personnalisée devient essentielle.

Pourquoi plusieurs personnes disent obtenir la PrEP sans devoir débourser ?

C'est une question fréquente, et la réponse se trouve dans l'existence de programmes de soutien financier (parfois appelés programmes d'accès compassionnel) offerts par les fabricants de médicaments. L'objectif de ces programmes est d'éviter qu'un fardeau financier ne devienne une barrière entre vous et votre protection contre le VIH. Concrètement, ils peuvent souvent couvrir la portion du coût qui reste normalement à votre charge après le remboursement de votre assurance (RAMQ ou privée). C'est ainsi que pour de nombreuses personnes, le coût final à débourser devient minime, voire nul.

Pourquoi nous ne pouvons pas afficher les prix ?

Notre code de déontologie nous interdit, en tant que pharmaciens, d'annoncer publiquement le prix des médicaments sur ordonnance. Cette règle vise à s'assurer que la discussion sur le coût se fait dans le cadre d'une consultation professionnelle où nous pouvons analyser votre situation globale, et non sur une simple base publicitaire.

La meilleure façon de savoir : une soumission simple et confidentielle

Le meilleur réflexe est de nous contacter directement.

Avec votre carte d'assurance (RAMQ ou privée), un membre de notre équipe pourra, gratuitement et confidentiellement, vous dire exactement combien chaque option de PrEP vous coûterait. Nous pourrons aussi vérifier sur-le-champ votre admissibilité aux différents programmes de soutien financier pour trouver l'option la plus avantageuse pour vous.

Vous pouvez aussi trouver de plus amples informations sur les prix sur le le site maprep.org, mais la page n'a pas été mise à jour depuis l'arrivée de la PrEP injectable, qui est couverte sous tous les programmes d'assurance québécois, incluant la RAMQ.

Pour une protection continue, planifiez vos renouvellements et vos dépistages tous les 3 à 4 mois.

N'attendez pas d'être à court de médicaments. Voici comment procéder pour un renouvellement simple et sans interruption.


Comment renouveler votre PrEP?

1. Passez votre commande de renouvellement.
Que votre ordonnance soit valide ou échue, la première étape est la même : commandez vos médicaments via la méthode de votre choix sur notre page Commander.

2. Complétez le questionnaire de suivi.
Si votre ordonnance est échue, vous devrez remplir un court questionnaire sécurisé en ligne. Cela nous permet de vérifier si tout se passe bien avec votre traitement. Un·e pharmacien·ne vous appellera si un suivi est nécessaire.

3. Faites vos tests de dépistage.
Pour renouveler votre PrEP, un dépistage (VIH, ITSS, fonction rénale) est requis tous les 3 à 4 mois pour votre sécurité. Nous assurons le suivi de vos résultats et vous enverrons la prescription pour les tests au besoin. Vous pouvez faire vos prélèvements où vous le souhaitez, y compris à notre pharmacie.

Le message clé

En planifiant un "check-up" (commande et dépistage) tous les 3 mois, vous vous assurez de ne jamais manquer de PrEP et de continuer votre prévention en toute sécurité. En cas de doute, contactez-nous sans attendre.

Non, pas nécessairement. C'est une excellente option, mais la décision se prend toujours avec un·e professionnel·le de la santé.

Certaines situations médicales ou personnelles font en sorte qu'Apretude® n'est pas le bon choix, ou qu'il exige des précautions particulières.


Dans quels cas Apretude® est-il formellement contre-indiqué?

Vous ne devriez jamais prendre Apretude® dans les situations suivantes :

  • Si vous êtes séropositif·ve au VIH ou si votre statut est inconnu. Apretude® est un outil de prévention, pas un traitement. Un test de dépistage négatif est obligatoire avant de commencer.
  • Si vous avez une allergie connue au cabotegravir ou à l'un de ses ingrédients.
  • Si vous prenez certains médicaments spécifiques qui entrent en interaction (notamment pour l'épilepsie ou la tuberculose).

Autres situations importantes à discuter avec votre équipe

Ces points ne sont pas des contre-indications absolues, mais ils sont essentiels à aborder pour assurer votre sécurité :

  • L'engagement au calendrier : La PrEP injectable exige des injections en clinique toutes les 8 semaines. Si ce rythme est difficile à tenir pour vous, la PrEP orale pourrait être une meilleure option.
  • Problèmes de foie : Informez-nous si vous avez des antécédents de problèmes hépatiques (hépatite B ou C).
  • Si vous avez eu des injections de comblement fessier (ex: silicone). L'injection d'Apretude® se fait dans le muscle de la fesse. La présence d'agents de comblement peut nuire à l'administration et à l'absorption du médicament, et la sécurité de cette pratique n'a pas été étudiée. C'est un point crucial à aborder.

La clé : une décision éclairée et partagée

Notre rôle est de vous aider à choisir la forme de PrEP qui s'adapte le mieux à votre santé, votre quotidien et vos préférences, en toute confiance.

Le programme est simple et facile à suivre, avec environ 6 rendez-vous d'injection par an une fois la phase d'entretien commencée.

Voici comment le parcours se déroule, étape par étape.


Étape 1 : La phase d'initiation (les 2 premières doses)

Cette phase "charge" rapidement le médicament dans votre corps pour atteindre une protection optimale.

  1. Phase d'introduction orale (facultative) : Avant la première injection, vous pouvez choisir de prendre le médicament en comprimé pendant un mois pour tester votre tolérance.
  2. Première injection : Administrée après un test VIH négatif.
  3. Deuxième injection : Prévue exactement 4 semaines plus tard.

Étape 2 : La phase d'entretien

Une fois l'initiation complétée, le rythme de croisière s'installe.

  • Vous recevrez ensuite une injection toutes les 8 semaines (tous les 2 mois).
  • Une flexibilité de ±7 jours autour de la date prévue est possible.

Le suivi médical : une priorité pour votre sécurité

Le suivi est essentiel et très similaire à celui de la PrEP orale.

  • Test VIH avant chaque injection : Un test rapide ou une prise de sang est obligatoire avant chaque administration pour confirmer votre statut négatif.
  • Suivi global : Le dépistage des autres ITSS se poursuit au même rythme, généralement tous les 3 à 6 mois.

Flexibilité et aspects pratiques

  • L'injection : Elle est rapide et administrée dans le muscle fessier par un·e professionnel·le. Une sensibilité au site d'injection pendant quelques jours est normale.
  • Voyages ou déplacements : Si vous prévoyez un retard pour votre injection, avisez-nous le plus tôt possible. Nous pourrons planifier une solution de "relais" avec des comprimés pour ne jamais interrompre votre protection.
  • Lieu de l'injection : Vous pouvez recevoir vos injections gratuitement dans notre salle privée à la pharmacie, ou nous pouvons livrer le médicament au site d'injection de votre choix.

En règle générale, la PrEP est compatible avec la plupart des médicaments. Cependant, certaines interactions importantes sont à connaître.

Voici un aperçu des interactions possibles, divisé par catégorie.


Interactions avec les médicaments sur ordonnance

  • Traitements hormonaux : Que ce soit pour la contraception ou une hormonothérapie de transition, les études sont formelles : il n'y a pas d'interaction significative. L'efficacité de la PrEP et de vos hormones est préservée.

  • Médicaments affectant les reins (AINS) : C'est un point de vigilance. Une utilisation fréquente ou à haute dose d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, naproxène, etc.) peut augmenter le risque pour les reins, surtout avec les formulations de PrEP contenant du TDF (Truvada® et génériques). Un usage ponctuel est généralement sans danger, mais discutez-en avec nous si vous en prenez régulièrement.

    • Alternative : Descovy® (contenant du TAF) a un impact rénal beaucoup plus faible, rendant cette précaution moins critique.
  • Certains médicaments pour l'épilepsie et la tuberculose : Des médicaments comme la rifampicine (tuberculose) ou la carbamazépine (épilepsie) peuvent réduire l'efficacité de la PrEP. Une discussion avec votre pharmacien·ne est essentielle si vous prenez ces traitements.

Consommation d'alcool et de drogues récréatives

Il n'y a pas d'interaction pharmacologique directe connue entre la PrEP, l'alcool et les drogues récréatives. Votre PrEP continuera de fonctionner.

Le principal risque est comportemental : une consommation excessive peut mener à des oublis de comprimés, ce qui compromet votre protection. La clé reste de prendre votre traitement comme prescrit.

Le rôle clé de votre pharmacien·ne : la sécurité avant tout

Pour une utilisation sécuritaire, une communication transparente est primordiale.

Votre pharmacien·ne a une vue d'ensemble de vos traitements (via le Dossier Santé Québec) et est la personne la mieux placée pour détecter et prévenir les interactions. Pour assurer cette sécurité :

  1. Centralisez vos ordonnances dans une seule pharmacie.
  2. Informez-nous de TOUT ce que vous prenez : médicaments en vente libre, produits naturels (le millepertuis est déconseillé), etc.
  3. Respectez votre suivi médical et vos tests de laboratoire tous les trois mois.

Cette collaboration entre vous, votre médecin et votre pharmacien·ne garantit une protection maximale et sécuritaire.

C'est une nouvelle option de PrEP qui remplace la pilule quotidienne par une injection à longue durée d'action.

Le médicament utilisé est le cabotégravir (vendu sous le nom d'Apretude®). Il fonctionne sur le même principe que la PrEP orale – maintenir une concentration de médicament dans le corps pour bloquer le VIH – mais il est libéré très lentement, offrant une protection continue. Après une phase de démarrage, le schéma consiste en une injection tous les deux mois.


Quels sont les avantages de la PrEP injectable?

Les études montrent que la PrEP injectable est encore plus efficace que la PrEP orale, car elle élimine le risque d'oubli, qui est le principal facteur pouvant réduire l'efficacité des comprimés.

Les gens la choisissent aussi pour plusieurs raisons qui améliorent leur qualité de vie :

  • Moins de charge mentale : Ne plus avoir à penser à prendre un comprimé chaque jour libère l'esprit.
  • Plus de spontanéité et de discrétion : La protection est constante, sans action quotidienne et sans flacon de pilules à gérer.
  • Une solution aux défis d'observance : C'est une option idéale pour les personnes ayant un mode de vie irrégulier (horaires variables, voyages fréquents).
  • Éviter les effets gastro-intestinaux : L'injection contourne le système digestif, un avantage pour les personnes sensibles à ce niveau.

Est-ce la meilleure option pour tout le monde?

Pas nécessairement. Malgré ses avantages, elle demande un engagement à se présenter en clinique tous les deux mois pour les injections. L'arrêt du traitement est également plus complexe que pour la PrEP orale.

La meilleure approche est d'en discuter. Nos pharmacien·ne·s sont là pour vous aider à choisir le traitement qui convient le mieux à votre réalité, vos préférences et votre mode de vie.

Non, la PrEP protège uniquement contre le VIH. C'est un point essentiel : la PrEP est un outil extrêmement efficace contre le VIH, mais elle n'offre aucune protection contre les autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) comme la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis ou l'herpès.

Qu'est-ce que cela signifie pour vous?

Même sous PrEP, il est important de continuer à utiliser d'autres moyens de protection pour votre santé sexuelle globale. La PrEP ne remplace pas les autres stratégies de prévention.

Adoptez une stratégie de prévention combinée

Pour une protection complète, votre meilleure approche est de combiner plusieurs outils :

  • La PrEP : Pour une protection très efficace contre le VIH.
  • Le condom : Reste la meilleure barrière contre la plupart des autres ITSS.
  • Le dépistage régulier : Un dépistage tous les 3 mois permet de détecter et traiter rapidement toute nouvelle infection.
  • La vaccination : Des vaccins existent pour prévenir certaines infections, comme l'hépatite B et le VPH.
  • La Doxy-PEP : Une nouvelle approche pour réduire le risque de contracter certaines ITSS bactériennes après un rapport sexuel.

À noter : la PrEP n'est pas non plus un contraceptif et ne prévient pas la grossesse.

Un imprévu peut arriver. Le premier réflexe : communiquez avec nous

C'est l'étape la plus importante. Voici les scénarios les plus courants :

  • Si votre retard est de moins de 7 jours : Il est généralement possible de recevoir votre injection sans problème. Contactez-nous pour fixer un nouveau rendez-vous rapidement.
  • Si votre retard est de plus de 7 jours : Une solution de relais sera probablement nécessaire pour assurer une protection continue.

La solution pour les absences planifiées (voyages, etc.) : le relais oral

Si vous savez à l'avance que vous ne pourrez pas vous présenter à votre rendez-vous, la meilleure solution est de planifier.

  • Comment ça fonctionne : Votre équipe de soins peut vous prescrire du cabotégravir en comprimés (Vocabria®), la version orale de votre injection.
  • Votre rôle : Vous prenez un comprimé par jour pendant votre absence pour "relayer" l'injection et maintenir une protection à 100%.

La clé est la communication. Nous sommes là pour vous offrir la flexibilité nécessaire pour que la PrEP s'adapte à votre vie, et non l'inverse.

La bonne réaction dépend de votre schéma de prise. Voici un guide pour chaque situation.


Si vous prenez la PrEP quotidienne (1 comprimé par jour)

  • Un seul oubli occasionnel :

    • Prenez le comprimé oublié dès que vous y pensez, puis reprenez votre horaire normal. Ne doublez jamais la dose.
    • Bien qu'un seul oubli réduise peu la protection si vous prenez la PrEP depuis plus de 7 jours, la régularité est la clé de l'efficacité. Si un rapport sexuel pénétratif sans condom a eu lieu durant cette période, contactez-nous. Nous prendrons le temps d'analyser la situation avec vous pour vous offrir un conseil personnalisé et sécuritaire.
  • Plusieurs oublis consécutifs :

    • Considérez que votre protection est réduite. Utilisez une protection additionnelle (condom) pendant les 7 prochains jours de prise quotidienne pour que la protection se reconstitue. Si un rapport sexuel pénétratif sans condom a eu lieu durant cette période, contactez-nous. Nous prendrons le temps d'analyser la situation avec vous pour vous offrir un conseil personnalisé et sécuritaire.

Si vous prenez la PrEP "à la demande" (schéma 2-1-1)

Ce schéma exige une grande rigueur. Tout écart peut compromettre votre protection.

  • Oubli des 2 comprimés AVANT le rapport : Vous n'étiez pas protégé·e par la PrEP.
  • Oubli d'un comprimé APRÈS le rapport : L'efficacité de la PrEP pourrait être réduite.

Que faire en cas d'oubli important?

Si vous pensez que votre protection a été compromise et que vous avez eu un rapport à risque, contactez-nous immédiatement. Nous pourrons évaluer la situation avec vous et discuter de la pertinence de la PPE (prophylaxie post-exposition), un traitement d'urgence.

Astuces pour éviter les oublis

  • Mettez une alarme sur votre téléphone ou utilisez un pilulier.
  • Si les oublis sont fréquents, parlez-en avec nous. La PrEP injectable pourrait être une meilleure option pour vous.

Les deux méthodes vous protègent efficacement contre le VIH, mais elles présentent des profils distincts en matière de protocole, d'efficacité et d'effets secondaires.

Le choix entre les deux dépend de votre mode de vie et de ce que vous priorisez. .


Le rythme et l'administration

  • PrEP Orale : Exige une discipline quotidienne (ou une planification rigoureuse pour le schéma "à la demande"). La prise est autonome.
  • PrEP Injectable : Consiste en un rendez-vous en clinique tous les deux mois pour une injection administrée par un·e professionnel·le.
    • Notre service pour vous faciliter la vie : Pour vous offrir une flexibilité maximale, nous pouvons administrer l'injection dans notre salle privée à la pharmacie, coordonner la livraison de votre médicament à une autre clinique, ou discuter avec vous des options de services à distance ou à domicile.

L'efficacité clinique

  • Les études cliniques ont démontré que la PrEP injectable offre une protection supérieure à la PrEP orale pour prévenir le VIH. Par ailleurs, l'un des avantages majeurs de l'injection est qu'elle élimine le risque d'oubl, un facteur essentiel pour garantir l'efficacité de la PrEP orale.
  • Lorsqu'elle est prise de façon rigoureuse comme prescrit, la PrEP orale offre une protection qui dépasse 99 % contre la transmission du VIH.

Le profil de tolérance et les effets secondaires communs

  • PrEP Orale : Très bien tolérée. Des effets d'initiation légers (nausées, maux de tête) sont possibles. Un suivi de la fonction rénale est fait par précaution.
  • PrEP Injectable : Évite le système digestif, mais provoque fréquemment des réactions normales et temporaires au site d'injection (douleur, sensibilité).

Le délai d'action

  • PrEP Orale : Efficace après 7 jours (rapports anaux) ou 21 jours (rapports vaginaux). (2h pour la PrEP orale à la demande)
  • PrEP Injectable : Efficace 7 jours après la première injection pour tous les types de rapports.

Bilan comparatif : Pour et Contre

La PrEP Orale (Comprimés)

  • Avantages : Flexibilité (permet la prise "à la demande"), autonomie, arrêt simple et rapide.
  • Inconvénients : Charge mentale de la prise quotidienne, risque d'oubli pouvant compromettre la protection.

La PrEP Injectable

  • Avantages : Tranquillité d'esprit (pas de gestion quotidienne), efficacité supérieure démontrée, discrétion.
  • Inconvénients : Contrainte des rendez-vous, réactions au site d'injection, arrêt complexe qui doit être planifié.

Le choix vous appartient : la flexibilité de la pilule ou la tranquillité d'esprit de l'injection.

Oui, la PrEP injectable est une option extrêmement efficace et de plus en plus accessible au Québec. Voici les détails pour répondre à ces deux excellentes questions.


Une efficacité supérieure

Oui, les études cliniques démontrent que la PrEP injectable offre une protection supérieure à la PrEP orale contre le VIH.

L'un des avantages évidents de l'injection tous les deux mois est qu'elle élimine complètement le risque d'oublier un comprimé quotidien. Puisque la régularité de la prise est le facteur le plus important pour garantir l'efficacité de la PrEP orale, la méthode injectable assure une protection continue et stable. On peut donc la considérer comme l'une des méthodes de prévention du VIH les plus fiables qui existent aujourd'hui.

La PrEP injectable a aussi démontré une réduction de près de 90 % du risque de contracter le VIH chez les femmes cisgenres, comparativement à la PrEP orale.

Qui peut l'avoir et est-ce couvert au Québec ?

La PrEP injectable, comme la PrEP orale, est destinée aux personnes qui sont à risque substantiel de contracter le VIH et qui ont un test de dépistage négatif.

Au niveau de la couverture, la PrEP injectable est couverte par la RAMQ (régime public) et toutes les assurances privées au Québec. Comme pour la PrEP orale, le coût final pour vous dépend de votre couverture spécifique, et les programmes de soutien financier du fabricant sont là pour aider à réduire ou éliminer complètement ce coût. C'est pourquoi plusieurs personnes disent recevoir la PrEP "gratuitement".

Est-ce la bonne option pour vous ?

Malgré son efficacité, la PrEP injectable ne convient pas automatiquement à tout le monde. C'est un choix très personnel. Voici quelques points à considérer :

  • Le rythme des rendez-vous : Êtes-vous à l'aise avec l'idée d'un rendez-vous en clinique ou en pharmacie tous les deux mois pour recevoir votre injection ?
  • La peur des aiguilles : Bien que l'injection soit rapide, elle reste une injection intramusculaire. C'est un facteur important pour certain·e·s.
  • Votre mode de vie : Si vous voyagez très fréquemment ou sur de longues périodes, la logistique d'un rendez-vous fixe peut être plus complexe que d'emporter des comprimés avec vous.
  • La nature du traitement : Le médicament reste longtemps dans le corps. Cela signifie qu'un effet secondaire (comme une sensibilité au site d'injection) peut aussi durer plus longtemps que si l'on arrêtait simplement un comprimé.

En résumé, la PrEP injectable est une avancée majeure qui simplifie la vie de nombreuses personnes. Une discussion franche avec un·e de nos pharmacien·ne·s est la meilleure façon de peser le pour et le contre et de déterminer si cette option correspond à votre réalité.

La réponse est simple : en suivant votre traitement de façon rigoureuse.

L'efficacité de la PrEP n'est pas une question de chance, mais de science. Maintenir une concentration suffisante de médicament dans votre corps est la seule façon d'atteindre la protection de plus de 99 % démontrée dans les études.


Concrètement, comment faire?

Il s'agit de respecter le protocole qui vous a été prescrit, sans compromis.

  • Pour la PrEP orale quotidienne : Prenez un comprimé, chaque jour, idéalement à la même heure. Intégrez-le à une routine (réveil, repas, coucher) pour en faire un automatisme. La protection maximale est atteinte 7 jours après avoir débuté.
  • Pour la PrEP orale "à la demande" : Le respect scrupuleux du schéma 2-1-1 est non négociable. Chaque prise a un rôle précis pour assurer votre protection.
  • Pour la PrEP injectable : La protection maximale est atteinte 7 jours après la première injection. Il faut ensuite vous présenter à tous vos rendez-vous (tous les 2 mois) pour la maintenir.

Que faire en cas de difficultés d'observance?

Maintenir une routine parfaite peut être un défi. Si vous oubliez souvent de prendre vos médicaments, l'important est d'en parler.

  • Discutez-en avec nous : Votre pharmacien·ne est votre allié·e. Nous pouvons trouver avec vous des solutions pratiques, comme des applications de rappel ou des piluliers.
  • Envisagez une alternative : Si les oublis sont fréquents, la PrEP injectable pourrait être une meilleure option pour vous, car elle élimine complètement ce risque.

Le suivi régulier est le moment idéal pour discuter de votre adhésion au traitement et ajuster la stratégie au besoin. C'est un dialogue essentiel pour votre sécurité.

La Doxy-PEP (ou Doxy-PPE en français, pour Prophylaxie Post-Exposition) est une stratégie de prévention émergente qui utilise un antibiotique, la doxycycline, après un rapport sexuel à risque pour réduire les chances de contracter certaines infections transmissibles sexuellement (ITS) bactériennes.

Il est crucial de comprendre que la Doxy-PEP ne protège pas contre le VIH ni contre les autres ITS virales comme l'herpès ou les VPH.


Comment ça fonctionne ?

Le principe est simple : il s'agit de prendre une dose unique de 200 mg de doxycycline le plus tôt possible après un rapport sexuel où un condom n'a pas été utilisé, idéalement dans les 24 heures et au plus tard dans les 72 heures.

On peut voir ça comme la "pilule du lendemain" des ITS bactériennes : l'antibiotique est pris rapidement pour éliminer les bactéries potentielles avant qu'elles n'aient le temps de s'établir et de causer une infection.

Quelle est son efficacité ?

Des études scientifiques majeures, menées notamment en France et aux États-Unis, ont démontré une efficacité très encourageante. Chez les populations les plus étudiées (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et femmes transgenres), la prise de Doxy-PEP réduit le risque de contracter :

  • La syphilis : d'environ 70 à 90%
  • La chlamydia : d'environ 70 à 90%
  • La gonorrhée : une réduction plus modeste (environ 0 à 50%, selon les études), car de plus en plus de souches de gonorrhée sont résistantes à la doxycycline.

Points à considérer pour un choix éclairé

  • L'utilisation des antibiotiques : La santé publique surveille attentivement l'usage des antibiotiques pour préserver leur efficacité pour tout le monde à long terme. C'est pourquoi la Doxy-PEP est proposée de manière ciblée, après une discussion sur les bénéfices clairs pour vous par rapport à cet enjeu collectif.

  • Une approche basée sur les données actuelles : Pour l'instant, la recherche a montré des bénéfices très clairs pour certaines populations, notamment les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH) ainsi que les femmes transgenres. La science continue d'évoluer pour d'autres groupes. Notre recommandation est donc toujours basée sur les données scientifiques les plus solides pour vous offrir la meilleure stratégie de protection possible.

À qui s'adresse la Doxy-PEP actuellement ?

Pour toutes les raisons ci-dessus, la Doxy-PEP n'est pas une recommandation généralisée pour le grand public.

C'est une option qui est discutée au cas par cas par les professionnel·le·s de la santé, principalement pour les personnes qui sont déjà sous PrEP pour le VIH (ou qui vivent avec le VIH avec une charge virale indétectable) qui sont à haut risque de contracter une ITSS. L'objectif est d'offrir un outil supplémentaire pour aider à protéger sa santé sexuelle et "briser le cycle" des infections.

La décision de commencer la Doxy-PEP se prend toujours en discussion avec votre médecin ou pharmacien·ne, après avoir pesé les bénéfices et les risques pour votre situation personnelle. Prenez-rendez-vous avec nos pharmacien.ne.s pour en discuter.

(info mise à jour en juin 2025)

Oui, absolument. La PrEP, qu'elle soit orale ou injectable, est couverte par les régimes d'assurance médicaments au Québec.

Que vous soyez couvert·e par le régime public (RAMQ) ou par une assurance privée, la PrEP est incluse dans la couverture.

C'est un outil de prévention reconnu et encouragé par la santé publique pour toute personne à risque de contracter le VIH.

La PrEP injectable est très bien tolérée par la grande majorité des gens.

Les effets secondaires, lorsqu'ils surviennent, sont généralement légers, temporaires et tout à fait gérables. Voici ce qui est le plus souvent observé.


L'effet secondaire principal : les réactions au site d'injection

C'est de loin l'effet le plus commun et attendu. Il est normal de ressentir une réaction locale après l'injection dans le muscle fessier. Ces réactions sont généralement légères à modérées et s'estompent en quelques jours. Les plus fréquentes sont :

  • Douleur ou sensibilité au toucher
  • Rougeur ou gonflement léger
  • Induration (une petite bosse ou une zone durcie sous la peau)

La plupart des gens rapportent que ces réactions diminuent en intensité après les premières injections.

Autres effets secondaires possibles

Moins souvent, d'autres effets peuvent être ressentis, surtout dans les jours suivant l'injection. Ils sont généralement de courte durée.

  • Symptômes de type grippal : Il est possible de ressentir de la fatigue, des courbatures, des maux de tête ou une légère fièvre.
  • Effets plus rares : Très peu de personnes rapportent des étourdissements ou des troubles digestifs légers.

Comment gérer ces effets ?

La bonne nouvelle est que la plupart de ces effets peuvent être facilement atténués.

  • Pour la douleur au site d'injection : Vous pouvez appliquer une compresse froide ou masser doucement la zone.
  • Pour les autres symptômes : Le repos est souvent suffisant. Pour les maux de tête ou la fièvre, vous pouvez prendre un analgésique en vente libre comme l'acétaminophène (Tylenol®) ou l'ibuprofène (Advil®), après validation avec votre pharmacien·ne.

Si un effet secondaire vous semble sévère, ne s'améliore pas ou vous inquiète, il est important de nous contacter pour en discuter.

La plupart des personnes tolèrent très bien la PrEP, mais comme tout médicament il peut y avoir des effets secondaires chez certains patients.

Bonne nouvelle : les effets indésirables de la PrEP sont généralement peu fréquents et, quand ils surviennent, ils sont le plus souvent légers et temporaires.

Pour la PrEP orale, parmi les effets secondaires possibles, on retrouve :

  • Troubles digestifs légers : par exemple des nausées, des ballonnements, parfois des diarrhées ou des maux de ventre. Ces symptômes, s’ils apparaissent, surviennent souvent dans les premières semaines de traitement et s’estompent à mesure que le corps s’habitue au médicament.
  • Maux de tête ou étourdissements occasionnels​. Là encore, c’est généralement transitoire.
  • Fatigue légère ou perte d’appétit chez certains, de façon passagère.

Il est rare d’avoir des effets secondaires plus sérieux. À long terme, le ténofovir disoproxil (contenu seulement dans le TruvadaⓇ et ses génériques) peut, chez un nombre restreint de personnes, affecter la fonction rénale ou réduire légèrement la densité minérale des os. C’est pourquoi un suivi médical régulier est prévu (on surveille vos reins par des prises de sang).

Chez la plupart des utilisateurs, aucune conséquence notable n’est observée sur les reins ou les os, surtout si on est jeune et en bonne santé au départ. En cas de problème (par exemple une élévation de la créatinine), le pharmacien adaptera le suivi, voire pourra proposer une alternative (la plupart des assurances privées couvrent un autre médicament, le tenofovir alafenamide + emtricitabine (DescovyⓇ) peut être utilisée en PrEP, avec moins d’impact rénal et osseux). La PrEP injectable ne comporte pas non plus de risques pour la fonction rénale.

Pour la PrEP injectable, parmi les effets secondaires possibles, on retrouve surtout une sensibilité au site d'injection (rougeur, enflure, nodule) qui est légère et passagère. D'autres effets indésirables plus rares tels que des étourdissements, maux de tête et fatigue sont très rarement rapportés et sont de courte durée.

À retenir : si vous ressentez un effet secondaire gênant après avoir commencé la PrEP, informez-en nos pharmacien.ne.s. La plupart du temps, ces effets peuvent être soulagés par des mesures simples (prendre le comprimé à un moment différent de la journée, avec de la nourriture, etc.) et ils disparaissent généralement en quelques jours ou semaines. Très peu de personnes doivent arrêter la PrEP à cause d’effets secondaires – pour l’écrasante majorité, les bénéfices l’emportent sur ces petits inconforts.

L'injection doit être administrée en personne par un.e professionel.le de la santé, mais nous coordonnons toute la logistique pour vous.

Notre rôle est de rendre ce processus simple et pratique. Voici les deux options principales qui s'offrent à vous :


Option 1 : Un point de service infirmier près de chez vous

Nous vous inscrivons au programme de soutien du fabricant du Cabotegravir (Apretude®). Un·e infirmier·ère de ce programme vous contactera pour trouver le lieu d'injection le plus pratique pour vous (CLSC, clinique partenaire, etc.). L'injection est toujours gratuite.

  • Logistique simple : Notre pharmacie livre votre médicament directement au lieu choisi, juste à temps pour votre rendez-vous.

Option 2 : Directement à notre pharmacie

Nous disposons de notre propre salle d'injection, privée et confortable. Notre infirmier·ère peut vous administrer votre traitement sur place, en toute discrétion.

À quoi s'attendre le jour de l'injection ?

Chaque rendez-vous est simple et bien encadré. Voici le déroulement :

  1. Consultation rapide : Le·la professionnel·le discute brièvement avec vous.
  2. Test VIH (selon la situation) : Un test de dépistage rapide est fait pour confirmer votre statut négatif avant chaque injection.
  3. L'injection : L'administration du médicament dans le muscle fessier est très rapide.
  4. Période d'observation : Il est recommandé de rester sur place environ 15 minutes par précaution.

Un suivi régulier est indispensable pour utiliser la PrEP en toute sécurité.

C'est un programme complet de prévention qui va au-delà de la simple prise d'un médicament. Voici à quoi ressemble le suivi typique.


Le rythme : un "check-up" tous les 3 mois

En pratique, cela signifie environ 4 suivis par an. Chaque suivi trimestriel inclut :

1. Une consultation de suivi

  • Quand : Tous les 3 mois, en personne, par téléphone ou avec notre plateforme de suivi en ligne.
  • Pourquoi : Pour faire le point sur votre traitement, discuter de votre tolérance, répondre à vos questions et vous offrir des conseils de prévention en santé sexuelle.

2. Des dépistages réguliers

  • Test VIH : Obligatoire avant chaque renouvellement (idéalement tous les 3 mois) pour confirmer votre statut séronégatif.
  • Dépistage des autres ITSS : Recommandé tous les 3 à 6 mois, même sans symptômes, pour détecter et traiter rapidement toute infection.

3. Une surveillance de votre santé

  • Pour la PrEP orale : Un bilan sanguin et/ou urinaire pour vérifier votre fonction rénale est fait quelques semaines ou mois après le début, puis environ 2 à 4 fois par an si tout est normal.

Un suivi simple et accessible

Dans le cadre de notre clinique en ligne, la partie "consultation" de ce suivi se fait à distance. Pour les analyses, nous vous envoyons une ordonnance pour que vous puissiez les faire dans un laboratoire près de chez vous. Nous vous aidons à trouver un ressource locale pour les tests, si besoin.

Ce suivi régulier est un engagement important, mais il vous permet de prendre en charge votre santé sexuelle de façon globale, bien au-delà de la seule prévention du VIH.

La santé sexuelle moderne repose sur la prévention combinée. L'idée est qu'il n'y a pas une seule solution magique, mais un ensemble d'outils que vous pouvez combiner pour créer la stratégie qui correspond parfaitement à votre vie et à vos besoins.

Voici les principaux outils à votre disposition :

Le Condom : La Protection "Tout-en-Un"

Le condom (masculin ou féminin) reste le seul outil qui protège à la fois contre le VIH, la plupart des autres ITS et les grossesses non désirées. C'est le classique incontournable de la prévention.

La PrEP : La Prévention en Continu du VIH

La Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) consiste à prendre un médicament de façon continue (en comprimé quotidien ou en injection tous les 2 mois) pour empêcher le VIH de s'installer dans le corps. C'est une méthode extrêmement efficace, qui s'adresse aux personnes séronégatives pour les protéger du VIH.

La Doxy-PEP : La Prévention Post-Rapport des ITS Bactériennes

La Prophylaxie Post-Exposition à la Doxycycline (Doxy-PEP) consiste à prendre un antibiotique (la doxycycline) dans les 72 heures suivant un rapport sexuel à risque pour réduire les chances de contracter certaines ITS bactériennes comme la syphilis et la chlamydia. Elle n'a aucun effet sur le VIH.

La PPE (ou PEP) : La Prévention d'Urgence du VIH

Souvent décrite comme la "pilule du lendemain du VIH", la Prophylaxie Post-Exposition (PPE) est un traitement d'antirétroviraux de 28 jours à commencer le plus tôt possible (max 72h) après une situation à haut risque. C'est une solution d'urgence ponctuelle pour les personnes qui ne sont pas sous PrEP.

Le TasP / I=I : Le Traitement comme Prévention

C'est le principe selon lequel une personne vivant avec le VIH qui est sous traitement efficace et dont la charge virale est Indétectable ne peut pas transmettre le virus à ses partenaires sexuels. C'est ce qu'on appelle I=I (Indétectable = Intransmissible, ou U=U en anglais). C'est un fait scientifique prouvé et une stratégie de prévention du VIH majeure.

La Vaccination : La Prévention à Long Terme

La vaccination est un moyen simple et très efficace de vous protéger durablement contre plusieurs infections. Pensez à vérifier si vous êtes à jour pour :

  • La Mpox (variole simienne) : La vaccination est fortement recommandée pour les personnes à risque.
  • L'Hépatite A et B : Pour protéger la santé de votre foie.
  • Le VPH (Gardasil®9) : Pour prévenir les condylomes (verrues génitales) et plusieurs types de cancers (gorge, anus, etc.).

Le Dépistage Régulier et la Communication

Ces deux outils sont le fondement d'une vie sexuelle saine. Se faire dépister régulièrement (généralement tous les 3 mois) permet de connaître votre statut, de traiter rapidement toute infection et ainsi de briser la chaîne de transmission. Communiquer ouvertement avec vos partenaires permet à chacun·e de prendre des décisions éclairées.

En résumé, il n'y a pas une seule bonne façon de se protéger. La meilleure stratégie est celle que vous construisez en choisissant les outils qui s'adaptent à votre vie. L'important est de connaître ces options et d'en parler avec un·e professionnel·le de la santé.

C'est une excellente question, au cœur de la vie avec la PrEP. La réponse courte est : pour une protection maximale, oui. Mais la réponse réaliste est : ça dépend de ce que vous voulez prévenir et de votre niveau de confort avec le risque.

Décomposons cela.


À Chaque Outil son Rôle

Il faut voir la PrEP et le condom comme deux outils différents avec des fonctions distinctes :

  • La PrEP : C'est votre protection extrêmement fiable contre le VIH, et uniquement le VIH.
  • Le Condom : C'est votre protection contre la plupart des autres ITS (syphilis, gonorrhée, chlamydia) ET contre le VIH, en plus d'être un moyen de contraception.

Idéalement, leur utilisation combinée offre la protection la plus complète possible.

Votre Stratégie Personnelle

Beaucoup de gens choisissent la PrEP justement parce que l'utilisation systématique du condom est difficile ou même impossible à garantir. La décision finale vous appartient et dépend de votre tolérance au risque, de la communication avec vos partenaires et de votre situation.

Si vous choisissez de ne pas utiliser systématiquement le condom, la "contrepartie" pour rester en bonne santé est d'être extrêmement rigoureux·se sur votre stratégie de gestion des ITS :

  • Le dépistage régulier : Vos suivis aux 3 mois sont non négociables. Ils sont là pour dépister rapidement toute nouvelle infection et la traiter avant qu'elle ne cause des complications ou que vous ne la transmettiez.
  • La discussion avec les partenaires : Une communication ouverte sur le dépistage et les statuts demeure essentielle.
  • La Doxy-PEP : Pour certain·e·s, la Doxy-PEP peut devenir une option à discuter avec votre médecin pour réduire le risque d'ITS bactériennes.

Voir la Doxy-PEP comme un simple "ajout" à la PrEP, c'est ne voir qu'une partie de l'image. En réalité, leur combinaison représente une approche de la santé sexuelle beaucoup plus complète et proactive, avec un double impact : pour vous, et pour la communauté.


Une double mission : se protéger et protéger les autres

  • Pour vous : Utiliser la Doxy-PEP en plus de la PrEP, c'est reprendre le contrôle et diminuer significativement le fardeau des ITS bactériennes qui peuvent être une source de stress, de traitements répétés et d'inconfort.

  • Pour la communauté : C'est aussi un geste de santé publique. En traitant les infections potentielles à la source, les personnes utilisant la Doxy-PEP aident à réduire le nombre total d'infections actives dans la population. C'est une façon de participer activement à freiner la hausse importante des taux d'ITS observée ces dernières années au Québec.

La PrEP : le fondement de la prévention du VIH

Il est essentiel de comprendre que la Doxy-PEP ne remplace jamais la PrEP. Si vos pratiques sexuelles justifient l'utilisation de la Doxy-PEP, cela signifie qu'un risque d'exposition au VIH existe. Pour une personne séronégative, la PrEP doit donc absolument faire partie de la stratégie globale de prévention.

À qui s'adresse cette approche combinée ?

Pour être efficace, une stratégie de santé doit être basée sur des preuves scientifiques solides. Actuellement, les études cliniques qui ont démontré les plus grands bénéfices de la Doxy-PEP l'ont fait au sein d'un groupe bien précis.

Cette approche est donc discutée au cas par cas et s'adresse principalement aux hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH). C'est dans ce groupe que les études ont prouvé que la Doxy-PEP permet de réduire de façon très significative les infections bactériennes à répétition.

Cela inclut les gbHARSAH qui sont :

  • Soit des utilisateur·rice·s de la PrEP pour prévenir le VIH.
  • Soit des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous traitement efficace (charge virale indétectable, U=U).

Oui, et cette capacité est au cœur de notre service pour vous offrir un accès simple et rapide à la PrEP.

L'accès à la prescription de PrEP par les pharmacien·ne·s au Québec est en pleine évolution. Voici les deux modèles qui rendent cela possible :


Notre modèle actuel : la collaboration par ordonnance collective

Présentement, notre pharmacie opère avec une ordonnance collective. C'est un protocole de soin que nous avons développé en partenariat étroit avec un médecin spécialisé.

Ce protocole reconnaît notre expertise et nous autorise formellement à faire l'évaluation, l'initiation et le suivi de la PrEP, sous son autorisation. C'est un modèle de collaboration éprouvé qui facilite grandement l'accès à la PrEP.

L'avenir proche : l'autonomie professionnelle avec la Loi 67

Très bientôt, le rôle des pharmaciens sera encore plus grand grâce à la Loi 67, qui modernise l'accès aux soins au Québec.

Cette loi donnera aux pharmacien·ne·s qualifié·e·s le droit de prescrire la PrEP de façon autonome, sans ordonnance collective. Bien sûr, ce droit vient avec des responsabilités : seuls les pharmacien·ne·s ayant complété les formations adéquates et possédant l'expertise requise pourront le faire, afin de garantir un accompagnement toujours sécuritaire, personnalisé et humain.

Que ce soit via notre modèle actuel ou avec la future autonomie, notre engagement reste le même : éliminer les barrières pour que vous puissiez accéder à la PrEP facilement.

Nos services en personne sont offerts à la Pharmacie du Village, située au :

800 rue Ontario Est, Montréal, QC H2L 1N9
Au coin de la rue St-Hubert, à quelques minutes à pied des stations de métro Berri-UQAM et Sherbrooke.

Nous sommes à la jonction de trois quartiers emblématiques : Le Village, le Quartier Latin et le Plateau-Mont-Royal.

L’espace a été conçu pour vous offrir un accueil confidentiel, respectueux et sans jugement. Que vous soyez de passage ou du quartier, vous pouvez y rencontrer un·e pharmacien·ne formé·e en santé sexuelle et en PrEP, dans un cadre accessible et inclusif.

La vaccination est un pilier de la santé sexuelle, au même titre que le dépistage, la PrEP ou le condom. Se faire vacciner, c'est se protéger durablement contre plusieurs infections qui peuvent avoir des conséquences sérieuses. Voici un aperçu des vaccins clés à discuter avec notre équipe, incluant les informations sur leur gratuité au Québec via le Programme québécois d'immunisation (PIQ).


Vaccination contre le VPH (Gardasil® 9)

  • Il protège contre quoi ? Le Virus du Papillome Humain (VPH), qui est responsables des verrues génitales (appelées aussi condylomes). Au Canada, la grande majorité des personnes actives sexuellement, soit environ 4 sur 5, auront une infection par le VPH à un moment donné de leur vie, ce qui en fait l'infection transmissible sexuellement la plus commune au pays. Il faut savoir que les infections persistantes au VPH sont aujourd'hui la cause principale de la quasi-totalité des cancers du col de l'utérus et de l'anus, ainsi que de la majorité des cancers de la gorge et du pénis chez les adultes. Cette réalité touche tout le monde, peu importe l'orientation sexuelle. Le vaccin protège également contre les souches de VPH qui causent la plupart des verrues génitales.

  • Comment ça se transmet ? Très facilement, par simple contact intime de peau à peau. Le condom ne protège que partiellement, car il ne couvre pas toutes les zones de peau exposées.

  • Qui peut l'avoir gratuitement (selon le PIQ) ?

    • Tous les jeunes en 4e année du primaire.
    • Les personnes de 26 ans et moins qui n'ont pas complété leur vaccination.
    • Les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH) âgés de 26 ans et moins.
    • Les personnes immunodéprimées.
  • Pourquoi c'est important ? Se faire vacciner, c'est s'offrir une protection directe, simple et très efficace contre plusieurs types de cancers fréquents et contre les condylomes.

Vaccination contre l'Hépatite A et B (souvent en vaccin combiné Twinrix®)

  • Ils protègent contre quoi ? Des infections virales graves du foie. L'Hépatite B peut devenir chronique et mener à long terme à une cirrhose ou un cancer du foie.

  • Comment ça se transmet ?

    • L'Hépatite A : Par voie fécale-orale, ce qui inclut les contacts sexuels (ex: anulingus).
    • L'Hépatite B : Par les fluides corporels et le sang (relations sexuelles, partage de seringues, etc.).
  • Qui peut les avoir gratuitement (selon le PIQ) ?

    • La vaccination pour l'Hépatite A est offerte gratuitement à plusieurs groupes à risque, notamment les gbHARSAH, les personnes qui s'injectent des drogues, et celles ayant certaines conditions médicales.
    • La vaccination pour l'hépatite B est offerte gratuitement à toutes personne avec une carte RAMQ.
  • Pourquoi c'est important ? C'est la meilleure façon de protéger la santé de votre foie contre des virus très répandus et potentiellement dangereux.

Vaccination contre la Mpox (variole simienne)

  • Il protège contre quoi ? Le virus de la Mpox, qui cause des éruptions cutanées souvent douloureuses, de la fièvre et une grande fatigue.

  • Comment ça se transmet ? Par contact étroit et direct avec les lésions cutanées, les fluides corporels ou les objets contaminés d'une personne infectée, très souvent dans un contexte de contact intime.

  • Qui peut l'avoir gratuitement (selon le PIQ) ?

    • Le programme de vaccination préventive offre le vaccin gratuitement aux personnes les plus à risque, incluant les gbHARSAH et les personnes ayant des partenaires multiples. Le vaccin n'est disponible seulement que dans des centres de vaccination publics, mais nous pouvons vous aider à trouver une ressource près de chez vous.
  • Pourquoi c'est important ? Pour éviter une maladie très inconfortable, douloureuse et qui peut laisser des cicatrices.

Le vaccin Menveo® et la prévention de la gonorrhée

  • Il protège contre quoi ? Officiellement, ce vaccin protège contre la méningite.
  • Le "bonus" pour la santé sexuelle : Des études ont montré qu'il offre une protection croisée modérée (environ 30-40%) contre la gonorrhée.
  • Qui peut l'avoir gratuitement (selon le PIQ) ?
    • Uniquement pour les personnes à haut risque de méningite. Il n'est pas couvert par le PIQ dans le but de prévenir la gonorrhée.
  • Pourquoi c'est important d'en parler ? Face à l'augmentation de la gonorrhée et de ses résistances aux antibiotiques, cette protection additionnelle, même partielle, peut être pertinente dans une stratégie globale. C'est une discussion au cas par cas à avoir avec votre pharmacien·ne.

Un investissement dans votre santé

Même si vous n'êtes pas admissible à la gratuité pour l'un de ces vaccins via le programme public, il est important de savoir que la plupart des assurances privées remboursent une bonne partie, voire la totalité, du coût des vaccins. Nous pouvons faire une vérification de votre couverture avec vous directement en pharmacie.

Considérez la vaccination non pas comme une dépense, mais comme un investissement direct dans votre santé à long terme. Se protéger contre des infections graves et des cancers potentiels est l'un des gestes les plus importants que vous puissiez poser pour votre bien-être futur.

C'est une excellente question, car même si les acronymes se ressemblent, leur rôle est complètement opposé. La meilleure façon de voir la différence est de comparer la pilule contraceptive régulière à la pilule du lendemain.


La PrEP : Votre protection préventive et planifiée

Pensez à la PrEP comme à une "pilule contraceptive" pour le VIH.

  • Son rôle : C'est une protection proactive que vous prenez en continu avant d'être exposé·e au VIH. Le médicament est déjà dans votre corps, prêt à bloquer le virus en cas de contact.
  • Comment on la prend : De manière régulière, soit en comprimé quotidien, soit en injection tous les deux mois.
  • Pour qui : Pour les personnes séronégatives qui souhaitent une protection continue contre le VIH dans le cadre de leur vie sexuelle.

La PPE (ou PEP) : Votre solution d'urgence après un risque

Pensez à la PEP comme à la "pilule du lendemain" pour le VIH.

  • Son rôle : C'est un traitement d'urgence que l'on prend après une situation à haut risque (ex: bris de condom, rapport non protégé).
  • Comment on la prend : C'est un traitement complet d'antirétroviraux qui dure 28 jours. Il doit être commencé le plus vite possible après le risque, avec un délai maximal de 72 heures.
  • Pour qui : Pour les personnes séronégatives qui ont vécu une exposition potentielle ponctuelle et qui n'étaient pas sous PrEP.

En résumé :

  • PrEP = PRÉ-exposition. C'est une stratégie préventive continue.
  • PEP = POST-exposition. C'est un traitement d'urgence ponctuel.

Besoin d'en discuter, de savoir quelle option vous convient le mieux, ou de consulter pour une urgence ? Nos pharmacien·ne·s sont là pour vous conseiller rapidement et en toute confidentialité.

La PPE s'adresse à toute personne séronégative qui a vécu une situation à haut risque d'exposition au VIH au cours des 72 dernières heures.

Si vous pensez être dans cette situation, le réflexe à avoir est de consulter un·e professionnel·le de la santé sans aucun délai. Une évaluation professionnelle est toujours nécessaire pour déterminer si la PPE est la bonne solution pour vous.


Quels types de risques peuvent justifier la PPE ?

L'évaluation portera sur des expositions considérées comme présentant un risque significatif de transmission du VIH. Les exemples les plus courants incluent :

  • Expositions sexuelles :

    • Un rapport sexuel (anal ou vaginal) sans condom.
    • Un bris, un glissement ou une mauvaise utilisation du condom.
    • Une agression sexuelle.
  • Expositions liées au sang :

    • Le partage de matériel d'injection (seringues, aiguilles).
    • Une blessure accidentelle avec un objet potentiellement contaminé par du sang (ex: pour les professionnel·le·s de la santé).

L'évaluation du risque : une étape essentielle

Avant de prescrire la PPE, le·la pharmacien·ne ou le·la médecin doit évaluer le niveau de risque réel. Cette discussion confidentielle prend en compte plusieurs facteurs :

  • Le type d'exposition : Le risque varie énormément. Par exemple, un rapport anal réceptif présente un risque plus élevé qu'un rapport vaginal.
  • Le statut du partenaire source (si connu) : Sait-on si la personne est séropositive ? Si oui, est-elle sous traitement efficace avec une charge virale indétectable (I=I) ? Si le statut est inconnu, on évalue la probabilité du risque.
  • Votre propre statut : Un test de dépistage rapide du VIH est fait pour s'assurer que vous étiez bien séronégatif·ve avant l'exposition.

Dans quels cas la PPE n'est-elle généralement pas indiquée ?

  • Si vous êtes déjà sous PrEP et que votre observance est bonne (vous êtes déjà protégé·e).
  • Si l'exposition remonte à plus de 72 heures.
  • Si le risque est jugé très faible ou nul après évaluation (ex: sexe oral, contact avec de la salive, etc.).
  • Si vous êtes déjà séropositif·ve au VIH (un traitement complet est alors nécessaire, pas la PPE).

Le message clé est : dans le doute, consultez immédiatement. Mieux vaut une consultation pour rien qu'un risque non pris en charge. Notre équipe est là pour vous évaluer rapidement et sans jugement.

Oui, c'est toujours recommandé et même encore plus important.

Le dépistage tous les 3 mois permet de :

  1. S'assurer que la stratégie fonctionne bien pour vous, car la Doxy-PEP n'est pas efficace à 100%
  2. Dépister rapidement les infections non couvertes par la Doxy-PEP (comme la gonorrhée et le VIH).
  3. Suivre votre santé sexuelle de manière globale. La Doxy-PEP est un outil, pas une exemption de suivi.

Lorsqu'elle est utilisée correctement, la PPE est une intervention d'urgence extrêmement efficace pour prévenir l'infection par le VIH. Son succès repose principalement sur deux règles d'or : la rapidité et la rigueur.


Règle nº 1 : La Rapidité - Agir le plus vite possible

C'est le facteur le plus critique. La PPE doit être commencée le plus tôt possible après le risque, et au plus tard 72 heures après. N'attendez pas. Pensez-y comme éteindre une étincelle avant qu'elle ne devienne un feu : plus vous agissez vite, plus les chances de succès sont grandes.

Règle nº 2 : La Rigueur - Suivre le traitement de 28 jours

La PPE n'est pas une dose unique. C'est un traitement complet d'antirétroviraux que vous devez prendre tous les jours, pendant 28 jours sans interruption. Manquer des doses compromet sérieusement l'efficacité du traitement, car cela empêche de maintenir une concentration de médicament suffisante pour bloquer le virus.

L'efficacité des traitements d'aujourd'hui

Vous avez peut-être déjà entendu le chiffre d'une efficacité de "plus de 80%". Il est important de savoir que cette statistique date des années 1990 et se base sur des études où l'on utilisait un seul médicament (l'AZT), qui était beaucoup moins puissant que les options actuelles.

Aujourd'hui, la PPE utilise des combinaisons de médicaments modernes, les mêmes qui sont utilisés pour traiter le VIH ou en PrEP. Ces traitements sont beaucoup plus puissants et mieux tolérés.

Bien qu'il soit éthiquement impossible de refaire des études pour obtenir un nouveau pourcentage exact, le consensus médical et les données du "monde réel" sont clairs : l'efficacité de la PPE moderne est bien plus élevée, et se rapproche de 99% lorsque le traitement est commencé rapidement et pris rigoureusement. Les cas d'échec sont exceptionnellement rares.

Non, absolument pas. La Doxy-PEP ne protège que contre certaines ITS bactériennes (principalement syphilis et chlamydia) et n'a aucun effet sur le VIH, l'herpès, les VPH (condylomes) ou les hépatites. Le condom demeure le seul outil offrant une protection à large spectre contre la majorité des ITS.

C'est une question de résistance. Au fil des ans, de nombreuses souches de la bactérie de la gonorrhée ont évolué et sont devenues résistantes à l'action de la doxycycline. Le médicament n'est donc plus aussi efficace pour l'éliminer. C'est pourquoi la Doxy-PEP reste un excellent outil pour la syphilis et la chlamydia, mais une protection seulement partielle pour la gonorrhée.

Oui, la PPE est une stratégie efficace pour prévenir le VIH après différents types d'exposition à haut risque, qu'ils soient d'ordre sexuel ou sanguin.

Cependant, le fait que la PPE fonctionne ne veut pas dire qu'elle est nécessaire ou recommandée après chaque situation. Une évaluation professionnelle est toujours cruciale pour déterminer si le risque de transmission justifie le traitement.


Les principaux types d'exposition où la PPE est une option efficace

  • Expositions sexuelles : Très efficace après un rapport anal ou vaginal sans condom, ou en cas d'accident de condom (bris, glissement).
  • Partage de matériel d'injection : Une intervention clé en cas de partage de seringues ou d'aiguilles.
  • Expositions professionnelles : Utilisée par le personnel de la santé en cas de blessure par piqûre d'aiguille ou de contact sanguin.

Pourquoi l'évaluation du risque est-elle si importante ?

Même pour une exposition à risque, une discussion avec un·e professionnel·le est essentielle, car :

  • Le niveau de risque varie : Un rapport anal réceptif présente un risque beaucoup plus élevé qu'un autre type de contact.
  • Le statut du partenaire source est clé : Si votre partenaire vit avec le VIH mais a une charge virale indétectable (I=I, Indétectable = Intransmissible), le risque est nul et la PPE n'est pas nécessaire.
  • Certains contacts ne présentent aucun risque : Le VIH ne se transmet pas par la salive ou les contacts cutanés sans blessure. La PPE n'est pas indiquée dans ces cas.

En bref, la PPE est un outil puissant, mais sa prescription dépend toujours d'une évaluation rigoureuse du risque réel. Dans le doute, consultez toujours.

Notre clinique en ligne vise à rendre la PrEP accessible partout au Québec, mais nous reconnaissons l'importance d'avoir accès à des services locaux.

Pour une liste complète des cliniques, des pharmacies et des groupes communautaires offrant des services de PrEP dans votre région, la meilleure ressource est le site MaPrEP.org.

C'est un répertoire à jour qui vous permet de trouver de l'aide et des soins près de chez vous.

Non, absolument pas. C'est l'une des idées fausses les plus tenaces concernant la PrEP.

Historiquement, les premières études et les campagnes de promotion ont beaucoup ciblé les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH), car ils représentaient (et représentent encore) une des populations les plus touchées par l'épidémie de VIH. C'est pourquoi cette association est si forte dans l'esprit des gens.

Mais la réalité est beaucoup plus large.

Le seul vrai critère : le risque, pas le genre ni l'orientation

La PrEP s'adresse à TOUTE personne séronégative qui est à risque substantiel de contracter le VIH, peu importe son genre, son orientation sexuelle, son origine ou son mode de vie. Le virus ne fait pas de distinction, la prévention non plus.

Le risque peut venir de plusieurs situations et concerner de nombreuses personnes, incluant :

  • Les femmes (cisgenres et transgenres) et les personnes non-binaires, notamment si elles ont des partenaires dont le statut VIH est inconnu ou qui viennent de régions où le VIH est plus présent.
  • Les personnes qui utilisent des drogues injectables (UDI) et qui pourraient partager du matériel.
  • Les travailleur·euse·s du sexe.
  • Les personnes ayant des partenaires multiples ou des partenaires qui ont eux-mêmes des partenaires multiples.

Un accès équitable : notre engagement

Nous reconnaissons que pour beaucoup de personnes, l'accès à des soins de santé préventifs comme la PrEP peut être semé d'embûches. La stigmatisation, les barrières linguistiques ou culturelles, une méfiance légitime envers le système de santé, ou simplement un manque d'information ciblée sont des réalités.

Cela est particulièrement vrai pour certaines communautés, incluant les communautés autochtones, les communautés noires, les personnes racisées ou les personnes migrantes, qui font face à des inégalités systémiques en matière de santé et donc à des risques parfois accrus.

Notre rôle, en tant que professionnel·le·s de la santé de première ligne, est de travailler à briser ces barrières. Nous nous engageons à offrir un espace sécuritaire, confidentiel et sans jugement, où chaque personne, quelle que soit sa réalité, peut discuter de sa santé sexuelle et accéder à la PrEP si c'est la bonne option pour elle.

Oui, au Québec, la PrEP est couverte pour toute personne qui détient une assurance médicaments, qu'elle soit publique ou privée.

Cependant, le niveau de couverture et les options remboursées peuvent varier. Voici ce qu'il faut savoir.


Le principe de la couverture au Québec

La loi oblige tous les régimes d'assurance à couvrir au minimum les options de PrEP les plus standards.

  • La PrEP orale générique (équivalent du Truvada®) : Toujours couverte par tous les régimes.
  • La PrEP orale avec Descovy® : Couverte par la plupart des assurances privées, mais son accès est limité avec la RAMQ.
  • La PrEP injectable (Apretude®) : Couverte par la RAMQ et les régimes privés.

RAMQ, assurances privées et autres programmes

  • Avec la RAMQ : Votre coût est prévisible. Il est limité par votre coassurance mensuelle et votre franchise, jusqu'à atteindre le plafond annuel maximal fixé par le gouvernement.
  • Avec une assurance privée : La couverture varie énormément. Une soumission personnalisée est essentielle pour connaître le coût exact.
  • Pour les membres des Premières Nations et les Inuits admissibles : La PrEP est couverte par le programme fédéral des Services de santé non assurés (SSNA).
  • Pour les demandeurs d'asile et les réfugiés : La PrEP est généralement couverte par le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) en attendant l'admissibilité à la RAMQ.

Et si le coût qui reste à ma charge est trop élevé ?

C'est ici qu'interviennent les programmes de soutien financier offerts par les fabricants. Dans beaucoup de cas, ces programmes couvrent la portion du coût qui n'est pas payée par votre assurance, ce qui peut réduire votre part à débourser à un montant très faible, voire à zéro.

Le système peut paraître complexe, mais notre travail est de vous aider à y voir clair. Contactez-nous avec les détails de votre assurance. Nous pourrons vous donner le coût exact pour chaque option et vous aider à vous inscrire aux programmes de soutien pour éviter que des barrières financières ne bloquent votre accès à la PrEP.

Non, absolument pas. Il faut voir notre service non pas comme un remplaçant, mais comme une ressource spécialisée qui travaille de pair avec votre médecin de famille pour votre bien-être global.


Notre rôle : L'Accès simplifié à un service spécifique

Notre objectif est de vous simplifier la vie en vous offrant un accès rapide, simple et direct à la PrEP et à tous les services qui l'entourent (dépistage, suivi, renouvellements automatisés, etc.). En nous concentrant sur cet aspect précis de votre santé, nous vous évitons les délais des salles d'attente et nous vous offrons une expertise pointue en santé sexuelle. Nous gérons le suivi rigoureux que la PrEP demande.

Le Rôle de votre médecin : La vision globale de votre santé

Votre médecin de famille demeure la personne-ressource la plus importante pour votre santé globale. Il ou elle suit vos autres conditions médicales, gère votre santé à long terme et s'occupe de tout problème de santé qui n'est pas directement lié à votre suivi de PrEP.

Un travail d'équipe pour mieux vous servir

Nous travaillons en partenariat. Avec votre consentement, nous pouvons tenir votre médecin informé·e des suivis et des traitements que nous initions, assurant ainsi une continuité des soins parfaite.

Concrètement, vous continuez de voir votre médecin pour vos suivis annuels ou pour tout autre besoin de santé, et vous nous consultez lorsque c'est nécessaire pour votre prévention du VIH. C'est un travail d'équipe, pensé pour que vous ayez les meilleurs soins, au bon moment.

Non, la PrEP est considérée comme un traitement très sécuritaire et est très bien tolérée par la grande majorité des gens.

Le rapport bénéfice/risque est immensément en faveur de la prise de la PrEP pour les personnes à risque. Le bénéfice de prévenir le VIH surpasse de loin les risques d'effets secondaires, qui sont rares et bien gérés par le suivi.


Pourquoi cette question revient-elle souvent?

La préoccupation vient principalement des discussions autour de la première génération de PrEP orale, le ténofovir disoproxil fumarate (TDF), qui se trouve dans le Truvada® et ses génériques. Des études ont montré que le TDF peut, dans de rares cas, avoir un impact sur les reins et les os.

  • Sur les reins : Il peut causer une légère baisse de la filtration rénale, réversible à l'arrêt, qui est généralement mineure et non cliniquement significative chez les personnes en bonne santé.
  • Sur les os : Il peut être associé à une faible diminution de la densité minérale osseuse (environ 1 à 2 %), qui est rarement problématique et souvent réversible et sous le seuil de fragilisation médical.

Il est important de contextualiser ce risque. Il est surtout pertinent chez les personnes plus âgées ou celles ayant déjà des problèmes de santé (maladie rénale, diabète, fragilité osseuse ou hypertension mal contrôlés). Pour les personnes en bonne santé, le suivi rigoureux que nous offrons, incluant la surveillance de votre fonction rénale, rend l'utilisation de la PrEP très sécuritaire.

Les nouvelles options de PrEP : encore moins de risques

La science a progressé. Les nouvelles options de PrEP ont été développées spécifiquement pour minimiser ces risques :

  • La PrEP orale avec le TAF (Descovy®) : Cette version plus récente du ténofovir (le ténofovir alafénamide) n'est pas associée à des risques particuliers pour les reins ou les os.
  • La PrEP injectable (Apretude®) : Le cabotégravir injectable fonctionne différemment et n'a aucun impact connu sur la fonction rénale ou la densité osseuse.

En résumé, non seulement la PrEP est très sécuritaire, mais il existe aujourd'hui plusieurs options, nous permettant de choisir avec vous celle qui est la plus adaptée et la plus sécuritaire pour votre corps et votre situation.

C'est une excellente question. La réponse courte est : le risque est plus faible, mais il loin d'être nul. La décision de prendre la PrEP dépend donc de votre situation globale et de votre confort personnel avec ce risque.

Analysons cela ensemble.


Comprendre le risque pour le partenaire "top"

Il est scientifiquement prouvé que le risque de contracter le VIH est nettement moins élevé pour le partenaire insertif ("top") que pour le partenaire réceptif ("bottom") lors d'un rapport anal sans condom.

Cependant, un risque faible n'est pas un risque zéro. La transmission est possible, bien que rare, par l'ouverture de l'urètre sur le pénis, surtout en présence de petites coupures ou d'une autre infection transmissible sexuellement (ITS) qui pourrait créer une porte d'entrée pour le virus.

La décision vous appartient et dépend de plusieurs facteurs

Le choix de prendre la PrEP n'est pas seulement basé sur un rôle sexuel, mais sur une évaluation globale de votre situation. Voici des questions à vous poser :

  • Avez-vous des partenaires multiples ou des partenaires dont vous ne connaissez pas le statut VIH ?
  • Vos partenaires ont-ils d'autres partenaires ?
  • Êtes-vous toujours exclusivement "top", ou est-ce que cela pourrait changer ?

Certaines personnes choisissent de prendre la PrEP même en étant exclusivement "top" pour une tranquillité d'esprit absolue.

Les avantages du "programme PrEP" au-delà de la pilule

Il est aussi utile de voir la PrEP non pas juste comme un médicament, mais comme l'accès à un programme de santé sexuelle complet. Le suivi régulier qui accompagne la PrEP (dépistages VIH et ITSS tous les 3 mois) est l'un des meilleurs moyens de prendre en charge votre santé sexuelle de façon proactive, peu importe votre niveau de risque pour le VIH.

La meilleure approche : une discussion éclairée

La décision finale est la vôtre. Le plus important est d'avoir une discussion franche et sans jugement avec un·e de nos pharmacien·ne·s. Nous pourrons analyser ensemble votre situation personnelle pour vous aider à prendre la décision la plus éclairée pour votre santé et votre tranquillité d'esprit.

C'est avant tout une discussion confidentielle et sans jugement pour déterminer avec vous la meilleure stratégie de prévention.

Notre objectif est de vous écouter, de comprendre votre réalité et de vous donner toute l'information nécessaire pour que vous puissiez prendre une décision éclairée. Il ne s'agit pas d'un interrogatoire.


Sujets que nous aborderons ensemble

  • Votre santé générale et vos antécédents médicaux.
  • Votre vie sexuelle et vos pratiques, pour bien évaluer le niveau de risque et vos besoins.
  • Vos questions et préoccupations concernant la PrEP et la santé sexuelle.

Ce que vous obtenez à la fin

  • Des réponses claires à toutes vos questions.
  • Une présentation des différentes options de PrEP (orale quotidienne, à la demande, injectable).
  • La prescription pour les tests de laboratoire nécessaires avant de commencer.

Vous repartirez avec un plan clair et personnalisé pour les prochaines étapes.

Une fois vos tests réalisés, nous pourrons rapidement vous livrer gratuitement votre médicament à domicile.

Les deux options sont extrêmement efficaces pour prévenir le VIH. La différence principale est la molécule de ténofovir utilisée, ce qui influence leur profil de sécurité et pour qui elles sont recommandées.


TDF/FTC (Truvada® et ses génériques)

C'est la version originale, la plus étudiée et la plus prescrite de la PrEP.

  • Sécurité : Elle est très sécuritaire pour la grande majorité des gens. Son impact potentiel sur les reins et les os, bien que très faible chez les personnes en bonne santé, est surveillé par précaution.
  • Pour qui : C'est la seule option orale validée par les études pour les rapports vaginaux et pour la PrEP "à la demande".

TAF/FTC (Descovy®)

C'est une version plus récente du ténofovir, conçue pour avoir un impact encore plus faible sur les reins et les os.

  • Sécurité : Offre un profil de sécurité supérieur pour les reins et les os.
  • Pour qui : Son utilisation est actuellement recommandée pour la prévention du VIH lors de rapports anaux.

Comment choisir?

Le choix se fait avec votre professionnel·le de la santé en fonction de votre type de rapports sexuels, de votre état de santé (notamment rénal et osseux), et de votre couverture d'assurance. Les deux sont d'excellents outils de prévention.

Oui, la PrEP est considérée comme sécuritaire et est recommandée pour les femmes et personnes enceintes ou qui essaient de concevoir et qui sont à risque de contracter le VIH.

Protéger la mère est la meilleure façon de protéger le bébé.


Quelle option est recommandée?

La formulation la plus étudiée et recommandée durant la grossesse et l'allaitement est le TDF/FTC (Truvada® et ses génériques). Les données accumulées depuis des années n'ont montré aucun risque accru d'anomalies congénitales.

Pourquoi est-ce important?

Prendre la PrEP durant la grossesse protège non seulement la mère, mais empêche aussi une potentielle transmission du VIH au bébé durant la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement.

La décision de commencer ou de continuer la PrEP est une discussion importante à avoir avec votre équipe de soins pour assurer un suivi adapté et sécuritaire pour vous et votre bébé.

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